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S’expatrier en Espagne : le guide complet

Vous avez pour projet de vous expatrier en Espagne, mais des milliers de questions traversent votre esprit avant de franchir le cap ? Découvrez le guide complet de MiEmpresaen24h afin de prendre connaissance de toutes les informations essentielles sur le pays, sa situation économique, ses démarches administratives et tout ce qui concerne le secteur professionnel ! Grâce à cela, vous pourrez passer le pas plus librement et en étant pleinement sûr de vous !

L’économie en Espagne

Panorama général de la situation économique du pays

Malgré une reprise économique équilibrée dès le milieu des années 2010 en Espagne, la pandémie de Covid-19 a engendré un ralentissement dans le pays comme dans le reste du monde. Les mesures prises ont principalement bénéficié au secteur du tourisme qui est un des plus importants dans ce pays méditerranéen. Les finances publiques ont également été fortement détériorées par les décisions qui ont été mises en place  pour faire face à ce défi sanitaire de grande ampleur. Néanmoins, une reprise semble voir le jour depuis la fin de l’année 2022, avec une baisse l’inflation et une certaine reprise des secteurs d’activités stratégiques comme l’agriculture avec la production d’orange et d’huile d’olive par exemple, le secteur industriel, l’industrie manufacturière et la réouverture des frontières permettant une reprise du tourisme. Les principaux défis économiques pour l’Espagne sont actuellement la bonne application du plan de relance ainsi que la maîtrise de l’inflation face aux perturbations liées à la guerre en Ukraine, notamment sur le prix de l’énergie.

Le taux de chômage

Même si le taux de chômage avait considérablement augmenté suite à la pandémie de Covid-19, ce taux est peu à peu redescendu afin de retrouver des chiffres similaires à ceux de 2019. En janvier 2023, l’Espagne a même enregistré son nombre de chômeurs le plus bas depuis 2007, preuve de l’efficacité des mesures mises en place par le gouvernement. Néanmoins, le pays reste un des États membres de l’UE où le taux de chômage des jeunes est le plus élevé, surpassant les 32%. Ainsi, il faut espérer que les mesures se multiplient afin de pouvoir réduire ces chiffres dans les années à venir.

Salaire moyen en Espagne

Il faut savoir que le salaire minimum en Espagne est de 900 € et que le salaire moyen se situe aux alentours de 1640 € brut. À première vue, cela peut paraître assez faible lorsque l’on compare à la France où ce dernier surpasse les 2250€ brut par mois. En effet, même si le salaire moyen espagnol est inférieur de 18% à la moyenne européenne, le coût de la vie est  également plus faible. Celui-ci est entre 15% et 25% moins élevé que les autres pays frontaliers comme la France. Ce faible coût de la vie s’observe principalement dans les achats du quotidien tels que les fruits et légumes ou encore les produits de grande consommation. 

Par ailleurs, il ne faut pas uniquement se fier au salaire moyen indiqué plus haut puisque ce dernier peut considérablement varier en fonction de la communauté autonome où vous déciderez de travailler. Ces disparités entre les villes et régions peuvent avoir une certaine importance avant de choisir sa destination d’expatriation.

Les impôts en tant qu’expatrié

Comme tous les autres citoyens espagnols, vous devrez payer des impôts à l’Agencia Tributaria Española. En effet, si vous cochez une des trois conditions suivantes, vous serez considéré comme résident fiscal en Espagne : 

  • Vous résidez sur le territoire espagnol pendant plus de 183 jours dans l’année
  • Votre conjoint ou vos enfants résident en Espagne
  • Vous travaillez, vous avez monté votre entreprise ou lancé votre activité en Espagne

Le principal impôt que vous allez devoir payer en tant qu’expatrié en Espagne est logiquement l’impôt sur le revenu. En tant que résident fiscal, cet impôt s’avère être progressif et peut aller de 19% jusqu’à 45% de vos revenus si vous dépassez la barre des 60 000€. Néanmoins, vous pouvez bénéficier de déductions et d’allocations personnelles selon votre propre situation. Enfin, d’autres impôts peuvent s’ajouter si vous possédez des biens immobiliers dans le pays (impôt sur la fortune), ou si vous vendez par exemple une propriété ou des parts sociales d’une société (impôt sur les gains en capital).

La TVA en Espagne

La TVA, ou IVA en espagnol, a un taux général de 21%. Il existe par ailleurs un taux réduit à 10% pour les transports, les produits sanitaires, le logement et des produits alimentaires (eau, poissons, viande,…), ainsi qu’un taux dit “super réduit” de 4% sur les produits de première nécessité tels que le pain, les œufs ou encore la farine. Dans des cas particuliers, ces taux peuvent varier au gré des décisions gouvernementales. C’est par exemple ce qui a eu lieu suite à la crise sanitaire en 2021, où le taux “super réduit” est passé de 4% à 0% pour permettre aux ménages de faire face à la diminution de leur pouvoir d’achat.

élève écrivant sur un tableau d'école en Espagne

Le système éducatif en Espagne

Si vous faites le choix de vous expatrier en Espagne avec votre famille et que vous avez un ou plusieurs enfants, la question de l’éducation va rapidement entrer en compte dans votre prise de décision. Il faut savoir qu’en Espagne, le système éducatif est assez semblable à celui mis en place en France. L’école est obligatoire et gratuite de 6 à 16 ans et suit le schéma classique : maternelle, primaire, collège, lycée. Même si le nom diffère, le fonctionnement reste parfaitement identique. 

À la suite de l’acquisition du bachillerato (équivalent du baccalauréat en France), les étudiants peuvent s’orienter vers des études professionnelles, les “Ciclos”, qui correspondent aux CAP, BEP et Bac professionnels en France, vers une “Formación tecnico superior” (équivalent du BTS) ou vers des études supérieures basées sur les crédits ECTS en suivant l’ordre : Grado (licence), Master, Doctorado (Doctorat).

Ainsi, on observe bien que le système éducatif espagnol reste similaire au français et qu’aucune différence majeure n’est à constater.

la devanture d'une pharmacie en espagne

La sécurité sociale espagnole

Autre aspect important à prendre en compte avant son expatriation : sa couverture sociale. En effet, en devenant expatrié, vous perdrez automatiquement vos droits à l’Assurance Maladie française et vous devrez vous appuyer sur le système de protection sociale en vigueur en Espagne. Comme en France, la sécurité sociale comprend un régime pour les salariés et un autre pour les travailleurs indépendants, dits autónomos. Après avoir faits les démarches nécessaires auprès de la Tesoreria General de la Seguridad Social, vous obtiendrez votre numéro de sécurité sociale ainsi que votre Tarjeta Sanitaria, qui est la carte de santé publique. Vous devrez ainsi cotiser afin de recevoir une protection et une possible indemnisation en cas de certains risques, maladies ou accidents de la vie. Par ailleurs, les cotisations sociales sont plus faibles en Espagne qu’en France, et peuvent être adaptées pour les autónomos selon les types de risques qu’ils décident de couvrir par cette cotisation.

Vue aérienne de la côte de Barcelone, ville prisée par les expartriés français

Travailler en tant qu’expatrié en Espagne

La loi Beckham

En vous renseignant sur les différentes obligations et lois liées au travail des expatriées en Espagne, vous avez peut-être lu le terme “loi Beckham” sans réellement comprendre à quoi cela correspond. Cette loi permet aux étrangers qui s’installent en Espagne de ne payer que 24% d’impôts sur leurs revenus en Espagne, et d’être exemptés totalement d’impôts sur les revenus et avoirs externes pendant les 5 premières années suivant leur installation. Ainsi, même si vos revenus dépassent la tranche d’imposition de 24%, vous ne paierez pas plus d’impôts pendant six ans maximum. La loi Beckham, qui tire son nom du célèbre footballeur qui fut l’un des premiers à en bénéficier, s’applique aux récents expatriés pour des raisons professionnelles qui n’ont pas vécu en Espagne durant les dix dernières années. Néanmoins, il est important de savoir que cela ne s’applique pas pour les autónomos.

Les meilleures villes où travailler

Afin de lancer son activité ou de démarrer un business en tant qu’expatrié, il est essentiel de s’implanter au meilleur endroit possible. Or, dur de s’y retrouver dans un pays aussi riche en pôles actifs que l’Espagne. Voici une liste des meilleures villes espagnoles où s’installer pour bien vivre et travailler : 

  • Madrid : capitale du pays, cette métropole est une plaque tournante de l’économie et des affaires en Europe, c’est le lieu idéal pour monter un business à grande échelle dans un cadre exceptionnel !
  • Barcelone : mêlant art, culture, identité et jeunesse, Barcelone est la ville de tous les possibles où plage, innovation et digital ne forment qu’un !
  • Valence : compromis parfait entre la tradition espagnole et l’activité d’une grande ville, Valence est une ville où la nature et la gastronomie attirent de plus en plus de digital nomads.
  • Alicante : de taille plus modeste, la station balnéaire d’Alicante est le lieu où la vie nocturne est reine en Espagne. Ainsi, si vous souhaitez créer un business associant culture et fiestas, vous savez où vous diriger.
  • Malaga : véritable espace multiculturel, Malaga accueille tout au long de l’année des étrangers venus des quatre coins du globe pour les affaires dans un climat exceptionnel au bord de la Méditerranée.
  • Séville : sa culture et son patrimoine font de Séville un endroit calme et historique où vivre en couple ou en famille tout en y créant une activité professionnelle à long terme.

Les différents organismes économiques et commerciaux

Dans votre objectif de créer une entreprise ou un business en Espagne, vous devrez obligatoirement passer par plusieurs organismes afin de créer et d’enregistrer votre société. Voici les principaux auxquels vous aurez à faire : 

  • Registro Mercantil : le registre du commerce en Espagne est l’instrument juridique qui assure la sécurité et le bon déroulement des affaires commerciales dans le pays. Vous serez donc obligés d’y inscrire votre société pour pouvoir l’enregistrer et de commencer votre activité si tout est bien légal et que le nom et son statut vous sont bien validés.
  • Chambre Franco-Espagnole de Commerce et d’Industrie : cet organisme ayant des délégations territoriales à travers tout le pays permet d’aider, de soutenir et d’accompagner les entreprises établissant des liens économiques ou culturels entre la France et l’Espagne. Leur aide peut être financière, technique ou peut s’exprimer sous forme de partage de connaissances.
Rue de Barcelone, ou les expatriés peuvent facilement se déplacer en vélo

Les démarches administratives suite à l’expatriation en Espagne

Durant votre expatriation et suite à votre arrivée sur le territoire espagnol, vous devrez obligatoirement remplir plusieurs démarches administratives afin d’obtenir des numéros et des papiers obligatoires que cela soit pour votre activité professionnelle ou votre vie courante.

Le NIE

Une des premières démarches à effectuer est la demande du Numéro d’Identification Étranger ou NIE. Ce numéro est primordial pour les étrangers voulant travaille, étudier ou résider en Espagne. En effet, sans ce numéro, vous ne pourrez ni inscrire votre société au registre du commerce, ni obtenir votre numéro de sécurité sociale, ni ouvrir un compte bancaire, ni même louer ou acheter une résidence en Espagne. Il est donc essentiel de faire cette démarche dès votre arrivée en Espagne. Le plus simple est de préparer l’ensemble des documents et de prendre rendez-vous en ligne au préalable afin de ne pas attendre trop longtemps au commissariat en allant rechercher votre NIE. Il est malgré tout important de savoir que ce document ne remplace en rien votre passeport ou votre carte d’identité, mais qu’il est exclusif, personnel et valable à vie.

Le NIF

Anciennement appelé CIF (Código de Identificación Fiscal), le NIF (Número de Identificación Fiscal) est, depuis 2008, le numéro qui permet d’identifier les sociétés et les personnes morales en Espagne. Ce numéro est nécessaire pour effectuer la moindre démarche fiscale sur le territoire espagnol. Vous devez obligatoirement demander ce numéro à l’agence fiscale la plus proche un mois après avoir créé votre société. Pour les travailleurs autónomos ainsi que les personnes physiques, le NIF correspond au NIE, ce qui signifie qu’aucune autre démarche ne doit être réalisée.

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